"Les gouttes d'encre"

Humbata ou -"Le 7ème démon de Babylone"

Extrait 2

Vendredi, 16. heures  30 ! Le téléphone se mis à sonner dans le bureau 3 des affaires spéciales des Renseignements Généraux de la rue de Penthièvre à Paris, au moment où, pour une fois, le capitaine François ROCHER bouclait son sac à dos et pensait rentrer chez lui plus tôt que d’habitude, pour un week-end de quatre jour dont deux de RTT. En plus, coup de veine, une Honda 650 Transalp XLV toute neuve, arrivé la veille dans le parc police l’attendait. Comme elle n’était pas encore « attribuée », Il l’avait sournoisement planquée pour qu’un collègue ne la taxe à sa place pour le week-end. Il hésita deux secondes en grommelant, mais jetant son sac à coté de la porte, il revint à son bureau et décrocha.
- «  François ? »
- « Qui veux-tu que ce soit ? » Il avait reconnu la voix de Bertrand, un jeune Lieutenant qui affecté depuis quatre mois au dispatching administratif. C’est là qu’on observe les nouveaux qui ne sont pas coopté par les anciens.
- « Je te dérange à ce que je comprends, mais je viens de recevoir une note concernant un homme fiché chez nous avec mention de signaler tout élément nouveau aux affaires spéciales. Alors j’appelle !
- «  Bon, c’est comment son nom ?
- «  Attends, je l’ai… Alexis SYLVESTRE, c’est sa première note depuis plus de dix ans.
- «  Le nom ne me dit rien du tout mais tu as bien fait. J’attends que tu m’envoies la note tant que mon ordinateur est encore branché ; je suis prêt à partir… Et merci !
De fait, il avait oublié de l’éteindre son ordinateur pensa-t-il, prenant un faux air coupable en croisant la circulaire anti-gaspi punaisée juste au dessus de l’écran ; et puis on ne sait jamais avec tout ce qui ne sent pas très bon en ce moment, un type qui montre le bout du nez après dix ans, ça ne se néglige pas pour le principe.
Trente secondes après avoir raccroché, le message tomba en faisant « bip-bip. François appuya sur une touche et le message apparut sur l’écran. Il le lu en diagonale ; une demande de casier N° 1 sans précision du N° de la C.R  émanant d’une gendarmerie de province ? Tiens donc… Motif ? Une histoire de morsure de chien sur une petite fille, suivie d’une rébellion caractérisée !
Bizarre qu’un tel motif, provoque le parachutage d’une note au service pensait-il… Mais François n’avait guère de temps. Ayant avait promis pour la énième fois d’aller à une réunion de parents d’élèves, il ne pouvait plus y couper comme les autres fois. Lise, sa femme, ne le lui pardonnerait pas. Toutefois il l’imprima deux fois, un pour le chrono et fourra le second dans la poche arrière de son treillis, rafla son sac et son casque à la porte et s’engouffra dans la descente d’escaliers à toute vitesse. L’ascenseur ? Ce n’était qu’un monte-charge ; aussi neuf qu’il était, il ne descendait pas plus vite qu’un Lori son arbre.

 

Règles d'utilisation du site | Espace Observations & Communication  ©2005 Michel-Louis LEONARD