Le hic, c'est que Quidam ne sait rien du fonctionnement de ce monde fermé qu'est celui de "l'EDITION". Il ne sait qu'une chose, - les librairies sont remplies de bouquins de toutes les tailles et qu'ils sont écrits par une armée de gens dont les noms, à part quelques-uns, lui sont totalement inconnus. Alors, inconnu pour inconnu: "Pourquoi pas lui ?"
Alors il remplit des pages et des pages, et en supposant qu'il ait eu dès le départ une idée précise de ce qu'il voulait écrire, qu'il se soit fait un plan d'histoire, il écrit ! Nous imaginerons que Quidam écrit son oeuvre avec un ordinateur, parce que s'il écrit à la main ou grâce à une machine à écrire, ça va poser bien des problèmes dont un: on ne sait pas s'il aura le courage d'aller jusqu'au bout et si oui, si l'ouvrage pourra être lu. Ecrire à la main est un métier que certains pratiquent et maîtrisent depuis longtemps; ils en sont à un stade avancé.
Voilà, le manuscrit est fini... Ouf ! Quidam relit, relit encore et se dit que jamais il ne pourra montrer ça, même lui a honte de ce qu'il lit. Il s'imagine que c'est "mal fichu", qu'il manque des trucs et tout un tas d'autres critiques que nous n'énumèrerons pas. Alors il reprend, il corrige, il "copie-colle" Il change un truc, un autre par-ci, par-là et en fait un peu partout. Mais il n'a pas prévu que le fait de changer à un endroit, modifie toute la logique de ce qui le précède et le suit... "Zéro pointé" se dit Quidam ! Mais comme il a déjà beaucoup investi, il s'accroche et recommence. L'expérience personnelle paye parfois lorsque le Quidam n'a pas tout viré à la poubelle par énervement. Il arrive à terminer un truc dont il pense "que ça peut tenir debout !"... Alors il relit plutôt ce qui lui paraît meilleur... Sur le reste, son oeil se permet quelques sauts en longueur.