"Les gouttes d'encre"

Antithèse du poème (en cours d'élaboration)

Extrait de texte. Les écrits sont en cours d'édition dans le recueil de textes de l'auteur "Les gouttes d'encre"

 

Le poème est investi de fait d'une grande importance - tant pour ce qu'il dit, que pour ce qui peut en être compris - Et plus encore par ce qu'il cache de celui qui l'a écrit et des difficultés qu'il y a à le contester ou à l'attaquer.

Le poème est un cryptage de la personnalité et des vérités de son auteur.


Avant propos :(ça veut dire que le propos n’est pas loin)


Rien dans la vie n'est jamais ce qu'il y paraît... Lequel d’entre-nous, en état de provisoire suffisance de connaissance de la vie, qui désirerait prendre le temps de revoir son passé, accepterait-t-il de regarder « dans les yeux » les personnages qu’il fut, leurs comportements et leurs émotions, sans qu’une sorte de regret, petit ou grand, ne l’assaille ? Sans quelque-fois peut-être en rougir ? Ou sans ressentir un certain malaise ? Et parfois sans en éprouver de honte ?

Lequel, (ou laquelle puisqu’il faut être juste) d’entre-nous peut-il (ou elle), affirmer pouvoir regarder son personnage du passé « dans les yeux », et confirmer ainsi, en certitude, que son personnage futur sera en mesure de regarder son personnage présent de la même manière ?

« Que celui qui n’a jamais… (censuré)… fasse un pas en avant ! »

Personne ne rompt les rangs ? Moi non plus ! Concluons-en que, pour une fois au moins, nous pouvons tous regarder notre personnage pas encore passé, « dans les yeux » ! Mais ne nous leurrons pas, cela ne durera pas au-delà de l’instant où l’essai sera lu. En effet, nous sommes ce qu'on ne saura jamais que nous serons au pas suivant que nous ferons… peut-être ! Car sans ce reflet de nous-mêmes, nous craignons de nous engager à construire la même idée d’image de notre futur.

On peut s’interroger sur le « pourquoi » de ce préambule à propos d’un état d’être, que chacun peut se découvrir de lui-même en se grattant un peu l’épiderme là où ça fait mal, surtout pendant que « les autres » regardent ailleurs ? A cette question, il est possible de répondre diversement, ou pas du tout. Mais nous torturons notre esprit en secret, et renâclons à propos du sujet ; nous ne voulons pas attribuer la note méritée à tous ces différents « nous » qui nous ont précédés et construits. Il est vrai que si nous décidions de faire ça, nous ne pourrions plus jamais idéaliser notre image à ce qu’elle soit appréciée comme telle pour les raisons les plus diverses aux yeux de nos contemporains. Nous n’osons guère non plus, en discuter à plusieurs, en même temps et autour d’une même table. Mais depuis que psychiatrie et psychanalyse ont acquit leurs patentes, nombre d’entre-nous, utilisent les services de certains, savants reconnus de la chose par l’Académie.

C’est, certes, une solution meilleure que celle qui réside à n’en pas chercher. D’autant qu’elle laisse supposer à ceux qui y ont recours, que le savant va prendre en charge les problèmes qu’ils décrètent trop lourds pour eux et que la science les débarrassera des épisodes de leur passé; handicap qui perturbe l’image qu’ils voudraient avoir d’eux-mêmes (et de leur entourage, tout de même aussi) dans leur présent de l’instant. Si le procédé ne « marchait pas », ce serait obligatoirement une erreur ou une faute qui ne les concernerait pas… Presque une « absolution » ! Mais ouvrent-ils leur vie au savant en conscience de vérité de ce qu’ils ont vécu ? Sont-ils sûrs que le savant saura rétablir les dissonances, ou qu’il interprètera les confidences de manière permettre à l’expérience de résoudre leurs problèmes ? Sont-ils sûrs enfin qu’une solution existe quelque-part ? Rien n’est moins… sûr ! Chacun, d’un bord à l’autre, peut tricher sub-consciemment ou non. Chacun le sait et ne peut se départir du doute.

Donc, d’une manière ou d’une autre, nous trichons ! Nous trichons en grande partie à cause de notre ignorance des choses, que nous l’apprenions par la force des choses ou par l’exemple, le plus souvent, et que nous l’entretenions volontairement ensuite. Nous trichons parce-que nous mentons, même inconsciemment sur la qualité de nos pensées, donc sur nous-mêmes, par complexe, par crainte de nous dissocier des courants d’idées majoritaires et pour d’ »autres raisons. Mais nous trichons surtout par refus de nous élever à l’acquisition, en liberté, des connaissances de tout ce qui fait l’univers au sein duquel, prisonniers certes, mais prisonniers libres, nous traversons notre vie.

Nous trichons par crainte ou paresse d’assumer et exprimer une individualité à laquelle par-là, nous refusons le droit de partager dans un esprit d’évolution, notre espace vital avec celui des autres.

La solution existe mais nous refusons de poser les yeux sur elle. Nous tournons tous à la circonférence d’un cercle vicieux, pour ne pas avoir à poser nos regards sur elle. Nous lui préférons le voyage dans les nous-mêmes de nos passés. Nous extirpons du terrain, des herbes que nous avons semées, nous élaguons les arbres des branches dont nous ne savions gérer les pousses ; prenant bien soin de brûler les marques de présence de ce que nous cachons à la connaissance d’autres de ce que nous étions. Et puis, lorsque satisfaits enfin de notre l’image ainsi ré-orientée, nous l’écrivons de la meilleure manière possible… Il existe plusieurs manières de faire… Dont le poème, qui est le plus à même d’éclairer, le plus agréablement possible, nos portraits ainsi proposés aux publics.

C’est donc de cette plume que je vais éclairer le poème.


Le poème est d’abord un mot… Un mot de tous temps  sacré !

A qui est-il ? - Que fait-il ici ? - Que veut-il ? - Quel est ce mot ?

Le poème est une expression merveilleuse,

.../...

(Ce texte n'est pas terminé, mais il a droit quand même au Copyright)

Copyright © Antithèse du poème-Michel-Louis LEONARD - Décembre 2005

 

Haut de page

Règles d'utilisation du site | Espace Observations & Communication  ©2005 Michel-Louis LEONARD