Un coup de gueule ! Poussé à la suite d'une rafale de mails, reçus pour m'inviter marcher dans Paris, pour défendre le droit au port du voile en France.
Texte envoyé par : Michel-Louis LEONARD le 18 Mai 2004 - 11:17:47: Forum « Ca se discute »
En réponse à : Paris 20 mai 2004 Marche pour la Liberté de Consci envoyé par CAPFRANCE4 le 11 Mai 2004 - 15:06:04:
Mon avis,
Une telle marche est au contraire un affront pour notre époque... Autant que peut l'être l'acceptation du port de vêtements ou signes distinctifs d'appartenance religieuse. Chacun a de fait sa liberté quelle que soit sa religion. Une religion n'a pas plus à s'exprimer dans la rue qu'au travail, à l'école ou dans une administration quelconque. Les religions sont à l'origine de presque tous les conflits depuis des millénaires, accompagnés certes par le poids des traditions et modes de vie... Ils vont bien ensemble et devraient être pacsés d'office.
Une religion ne doit pas pouvoir s'exprimer plus avant que la porte d'entrée de l'appartement de celui ou celle qui dit "croire" ! Croire à quoi ? l'homme avait-il vraiment besoin qu'un dieu lui écrive sur une pierre qu'il ne devait pas tuer ? Voler ? Séduire la femme de son voisin ? Ou autre petit ou grand vice ?
Aucune preuve matérielle n'existe, sinon produite à chaque fois par UN SEUL HOMME, de son contact avec un dieu. Les dieux ne sont pas autre-chose que des prétextes qui fûrent (peut-être) le seul moyen de fédérer un ensemble d'hommes ; car le rassemblement sous une telle bannière induisait l'acceptation par les individus, de hiérarchies et de leur propre position dans ces hiérarchies. Et j’admets fort bien qu’à une certaine et lointaine époque il y ait eû motif à fédérer les occupants d’un même territoire sous la foi d’une théorie, pour que la cohésion ainsi obtenue permettre de se défendre contre l’invasion et la destruction et que la seule solution était de fédérer autour d’une entité infiniment supérieure et impossible à jeter bas d’un trône.
Le chef religieux était l'interface qui recevait les préceptes et les ordres, les organisait et les imposait au peuple. Ceci ne pouvait aller sans une pléthore de réglements coercitifs applicables à ceux qui transgressaient une règle établie dictée par un divin, qui ne peut jamais et pour cause être vu ou connu ; et donc, ne peut ni être jaugé, ni être jugé. Cela induit aussi, le pouvoir donné par le dieu aux interfaces. "roi par la grâce de dieu". Notre Révolution a fini par recouvrir ces notions… Mais elles ne sont pas enfouies très profond et ne rêvent que de ressurgir.
L'existence de dieu n'est: que par la peur de l'homme de mourir sans qu'il se trouve une place réservée pour lui de l'autre coté de la vie... Il a peur du point final de la vie, un point c'est tout. Il s'agit d'un refus catégorique des lois de la nature, qui s'oppose à notre époque à tout le savoir scientifique mené patiemment, qui lui, indique le contraire, preuves formelles à l'appui. Je ne veux pas dire qu'il n'y a pas une force créatrice, mais elle n'a certainement aucune ressemblance avec celle que les hommes, de tous temps, veulent qu'elle soit.
"Avant la création ? Il n'y avait rien ! Donc, s'il y avait un dieu, il ne pouvait qu'être tout... C'est évident ! Mais être tout, en étant seul... Et rien ne le satisfaisant, alors il s'explosa. C'est ainsi que chaque partie de lui-même, chargée des éléments nécessaires à évoluer constitua l'univers et l'évolution de la matière jusqu'à ce qu'elle cesse d'évoluer et donc: "meure". Les êtres vivants dont l'homme fait partie émanent de là. Ils sont matière dans laquelle s'est glissée une notion de réflexion et donc d'autonomie évolutive. La mort ne fait que les ramener à leur place première, chargés de données de vie... C'est tout ! Les notions de bien et de mal, de bon ou de mauvais, d'exploitable ou de jetable, sont des acquisitions de chaque être, qui retourne sa mémoire de vie à son origine, où elle s'amalgame à la mémoire de groupe, et permet donc à ce que l'on appelle dieu, de savoir enfin ce qu'il est." La notion de l'être individu n'a plus court lorsque ses données ont rejoint leur place d'origine. Cessons de nous masturber intellectuellement à ce sujet.
Voici ma théorie de ce peut être est dieu s'il en existe un. Il n'y a ni récompense, ni punition après la mort; et comme dans un ordinateur, si les résultats seront de nature à satisfaire le récipiendaire, ils seront conservés. Les autres seront "délétés," sans autre forme de procès. Je ne me prononcerais pas sur les possibilités de "recyclage".
Alors, manifester pour la liberté religieuse pour ça ? Je ne vois pas où cela mènera, sachant qu'aucune religion ne peut se passer d'exercer des prosélytismes violents, vicelards et trompeurs, aussi dangereux les uns que les autres, et qui dressent les hommes les uns contre les autres, appauvrissant leurs possibilités de comprendre ce qu'ils font de leur vie et à faire ce qu'il a à faire avant de s'éteindre.
Vous me dites... Que sans le phénomène religieux l'homme n'aurait pas de substance ? Ne pourrait plus penser ? Plus évoluer ? Qu'il n'y aurait pas, ou plus, (si tant est qu'elles existent vraiment) de notions de Démocratie, d’Égalité, ou de Fraternité ?
Qui donc, ne pourrait plus différencier le bien du mal en adhérant qu’à ces notions, malgré qu’elles soient subjectives et ne résultent que de l'acceptation comme telle, par une majorité d'individus formant une société ?
Il est toujours possible de faire passer un précepte de mal dans le camp du bien et vice-versa. Ce n'est qu'une question de psychologie, de tactique et de manipulation mentale. Les hommes politiques et ceux qui créent les sectes le savent bien, qui l'utilisent sans vergogne.
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