"Les gouttes d'encre"

La Justice - Ou: de ce que supporte ce nom

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EN COURS D'ELABORATION DIRECTE (donc c'est en cours - donc ce n'est pas fini)

Extrait de: Le Petit Larousse illustré 1999. © Larousse, 1998)

Justice - est du genre féminin

1. Principe moral qui exige le respect du droit et de l'équité. Faire régner la justice.
- Justice sociale, justice qui exige des conditions de vie équitables pour chacun.

2. Vertu, qualité morale qui consiste à être juste, à respecter les droits d'autrui. Pratiquer la justice.

- Rendre, faire justice à quelqu'un, réparer le tort que quelqu'un subi; reconnaître les mérites de quelqu'un.

3. Caractère de ce qui est juste, impartial. Il a perdu, certes, mais ce n'est que justice.

4. Action par laquelle une autorité, un pouvoir judiciaire reconnaît le droit de chacun.

- Spécial - En droit, fonction souveraine de l'État consistant à définir le droit positif et à trancher les litiges entre sujets de droit. Demander, faire justice.

5. Acte par lequel s'exprime ce pouvoir, cette fonction. Être condamné par décision de justice.

- Se faire justice : se venger; se tuer, en parlant d'un coupable, en partic. d'un meurtrier.

6. Institution qui exerce un pouvoir juridictionnel; ensemble de ces institutions. Justice civile, militaire. Justice administrative.

Normalement, après avoir lu ça il n'y aurait rien à dire. Mais la Justice n'est pas le domaine réservé des domaines du pénal et du civil... Il englobe l'idée d'équité sociale - par le droit à l'éducation, à l'instruction, ainsi qu'au travail. La Justice fait sienne aussi l'idée du droit des gens à l'information et à l'expression; tant individuelle que collective. Et ceux qui sont chargés de codifier tout cela devraient aussi penser à développer l'enseignement nécessaire, incontournable de la population à la meilleure compréhension de leurs droits...

Or, pour qu'il soit possible aux gens de comprendre tout cela, il est impératif de leur faire simultanément comprendre qu'ils ont "le devoir" de s'impliquer eux-mêmes individuellement et: se mobiliser pour intégrer ce système d'éducation, d'instruction et de travail - en toute conscience et liberté, mais sans idée de "passer au travers du système" tout en en profitant le plus possible.

Malheureusement il fallait que nos édiles agissent dans ce sens il y a 40 ans, avant que nous nous retrouvions coincés par les évidences, à un moment où il faut en deux ans rattraper le temps perdu.

Retournons nous vers la Justice: si indubitablement, les choses ont évolué dans le sens du positif du Moyen Âge à nos jours, il reste qu'on ne ressent pas vraiment depuis 1900, (105 ans donc) que notre Justice ait évolué en parallèle, en intensité et en résultats, comme l'ont fait science et la technologie... Certes elle n'affiche pas la lanterne rouge de l'évolution de la société des hommes; (elle en laisse le soin à quelques autres expressions de l'humanité), mais cela ne l'excuse pas de l'extraordinaire timidité qu'elle affiche, à s'instruire des réalités qu'impose la marche en avant et sans retour possible de nos sociétés modernes. (je n'inclue pas les autres, sinon il vaut mieux laisser tomber tout de suite le sujet) -

Pour se constituer une vraie structure de justice pour tous, il nous a fallu 1789 ans (temps légal)... Et une révolution sanguinaire...! Pour que cette justice se voit dotée d'une consistance crédible dans tous les domaines de la vie - protéger l'individu - protéger la société - Nos ancêtres on été obligés de sortir de cette révolution pour en extraire le seul chef capable de présider à la constitution des lois y nécessaires, et de conduire la France au combat contre tous les pays d'Europe coalisés, pour aider "La Bête Royaliste" à ne pas mourir... Si Napoléon est mort, ses créations sont restées bien vivantes. Parmi elles La Justice ! Autrement dit des Lois et des Réglements qui furent mis au point et créés en l'espace de 26 années, il y a... 217 années...!


Je tire mon chapeau aux hommes de l'époque... Mais comment cela a-t-il pu se réaliser ?

Un proverbe, vieux, (naturellement), Chinois, (cela va sans dire), donne la première des cause en disant :

" Deux êtres seulement dans le monde peuvent atteindre le sommet de la sauvagerie s'ils sont acculés dans un endroit d'où ils ne peuvent plus s'échapper... Qui sont-ils ? "

Je ne vous ferai pas languir pour la réponse, ce sont: le Tigre et... l'Homme !

Il y a pourtant une différence notoire entre la chasse (traditionnelle) au tigre et la chasse à l'homme: On ne chasse qu'un tigre à la fois; en chasser plusieurs engage trop de moyens et c'est trop dangereux, ces animaux ayant une notion d'individualité très exacerbée. S'ils préfèrent fuir devant le nombre, ils n'ont pas peur de la mort et feront preuve jusqu'au bout de la plus grande férocité !

Par contre, il est plus aisé de chasser des hommes en groupe, parce-que par atavisme, ils fuient ainsi. En effet, la force du groupe réside dans sa cohésion, et celle-ci ne réside que dans la foi de tous en celui qui est leur chef - donc en sa légitimité, donc en la crédibilité des raisons d'être du groupe. Ainsi: le chef est le groupe, le groupe est ce qu'est le chef et donc, l'individu - individuellement fort pour la pérennité du groupe.

Donc: le groupe et le chef sont... Le tigre !

Alors pourquoi serait-ce plus facile de chasser l'homme en groupe ?

Tout simplement parce-que l'homme est aussi un animal de meute et qu'il est, par conséquent, sensible au principe de l'exemple donné, et que l'homme, si courageux qu'il puisse parfois, être, se repose toujours de sa part de responsabilité individuelle de son groupe, sur... Le chef ! Le succès, ou l'échec d'une chasse à l'homme dépend donc directement de l'esprit d'intégrité individuelle (pour la pérennité du groupe), que le chef aura su insuffler à chacun de ses membres. Plus fort sera cet esprit en chaque individu, plus fort sera le groupe.

Une chasse à l'homme "en groupe", ne peut-être réussie que si la théorie de "l'exemple" est la bonne; et elle l'est, à n'en pas douter !

1/- le groupe (et non l'individu) se soumet ou perd sa foi, à l'exemple du chef perdu, ou rendu... C'est une victoire exploitable !
2/- le groupe est totalement éradiqué... C'est aussi une victoire exploitable... mais uniquement dans l'immédiat; car la théorie de l'exemple peut se retourner, et se retournera sans aucun doute, à terme, bien sûr contre les chasseurs. En effet, si l'exemple de la lâcheté, comme celui de l'impuissance, sont de nature à se répandre partout et dissuader d'autres groupes de lutter... L'exemple du courage et de l'abnégation pourra tout à fait emprunter le même chemin et pourra, s'il est bien exploité, arriver à bon port.

Cela dit, la valeur individuelle et solitaire, n'est jamais apparue productrice de quelque-chose d'exploitable par un groupe humain (sauf au gré d'un caprice du hasard). Non confrontée à celle des autres et non expérimentée par d'autres, une valeur n'est, et ne restera jamais, dans ce cas, qu'une terre non irriguée. Si certaines ont pu faire apparaître certains signes, ou preuves de leur productivité à l'échelon d'une société humaine, il n'a s'agit à coup sûr, que d'une valeur fabriquée par des hommes en petit comité, dans le but de créer une "icône" qui leur serve à atteindre un objectif déterminé, par l'adhésion de l'ensemble des membres du groupe pour lequel elle a été mise en oeuvre. L'homme est, malheureusement, d'un genre qui se repose facilement de la charge de penser pour ses frères, plus loin que son intérêt propre et immédiat - A moins, qu'il n'y soit dûment convaincu... ou poussé !

C'est ainsi, que de grandes choses ont pu être réalisées dans le temps de l'histoire de l'homme, tant au niveau d'expression d'une civilisation, que celui d'un pays ou d'une compagnie de combat. Ceci, en deça comme au delà de la notion de savoir si ce fut bénéfique ou néfaste au constant développement de l'avenir de l'humanité.

Qu'en est-il donc alors de la chasse à l'homme solitaire ?

Elle n'a d'utilité que de représenter un erzatz pour ceux qui, ne pouvant éradiquer l'homme "résisant", veulent à tout prix se venger, "sur l'heure" de leur impuissance C'est une pure manifestation d'impuissance, sinon d'incapacité à faire régner l'ordre tel qu'ils le décrètent. Ca peut être la volonté du ou des dirigeants d'une société, ca peut être aussi, la volonté de ceux qui, chargés d'exécuter l'ordre établi, n'y réussissant pas, s'en prennent à des individus, pensant que l'exemple, si petit soit-il, est à terme promesse de succès plus importants, et soulagent par là même leur libido personnelle relativement perturbée.

Non mesdames et messieurs, bien que ce qui précede puisse être exploité dans d'autres domaines de ce site - ou sur d'autres sites... - je ne me suis pas trompé de domaine en l'écrivant ici.

Il était en effet courageux et humain comme cela ne s'était guère observé depuis des siècles, de créer un tel outil de Justice, et de le fabriquer en si peu de temps. Il n'en était pas moins encore plus courageux de mettre en oeuvre son application, compte tenu que pour ce faire, il était obligatoire de re-former simultanément ceux auxquels on avait donné charge ou mission de l'appliquer. C'est à dire: de changer les mentalités. Il fallait aussi, surveiller les applications et faire en sorte grâce à cela, de ré-ajuster les lois pour les mettre en adéquation avec ce que la société serait dans les années qui suivraient. C'est à dire - le second tiers du dix-neuvième siècle !

Mais jusque là, la Justice, bien que plus... Juste, (comme son nom l'indique) était toujours d'application radicale et ne s'embarrassait pas plus de préjugés que celle d'avant en ce qui concernait son application. Mais elle était à n'en pas douter un outil moderne et majeur qui avait de beaux jours devant lui. Malheureusement les mentalités ne se modifiaient guère et la notion de démocratie pataugeait toujours sérieusement dans la choucroute.

La France d'en haut de l'époque avait au moins apprit tout plein de choses...

Il ne fallait pas que le peuple possède des armes... Parce-que les armes ne sont efficaces qu'utilisées ensemble, que cela impose qu'il existe des groupes de gens pour les utiliser, et des théories pour solidariser les gens en groupes... Qui dit "théorie" dit "théoricien"... De là à dire qu'il y a des "chefs", il n'y a qu'un pas de mouche franchi d'office. Ca veut dire désaccords - contestations - réclamations - et re- révolution !

Cela ne tarda d'ailleurs pas et la Commune en fut la preuve... La dernière !

Il ne fallait donc pas (comme dans le Titanic), que le peuple puisse se ballader dans les ponts supérieurs du navire. Il valait mieux que l'Etat reste la seule entité responsable de faire régner l'ordre et la démocratie. La France d'en Haut appliquait donc fermement ce principe et le faisait savoir. Pour le reste, rien n'avait réellement changé. La France d'en bas restait corvéable à merci et comptait les points que marquait celles d'en dessus, celle du milieu (dont vous conviendrez qu'on ne parle jamais, ou si peu, quelle que soit l'époque) continuait comme elle l'avait toujours fait, c'est à dire de s'enrichir sans complexe, aux dépens des deux autres, mais au service de Celle d'en Haut... Pas question de mélanger les genres !

Puis, vint le temps où la notion de République prit enfin, et dans tous les esprits, le pas sur celle de la royauté; dans le même temps d'ailleurs où la grande industrie commençait vraiment à se structurer... Le peuple lui, se préparait sans le savoir, à se transformer en "main d'oeuvre industrielle".

C'est simultanément à cette grande mutation, que les grands théoriciens de la Justice (comme d'autres secteurs de la société) auraient dû commencer à comprendre qu'il leur serait nécessaire de modifier les principes qui structuraient les lois. Mais, changer - Modifier - les structures, implique de changer en soi-même d'abord, sa propre perception des choses ... Nos grands hommes trouvaient que les choses fonctionnaient bien comme ça, pourquoi changer ?

Ceux des sociétés d'En Haut réglaient leurs petits problèmes avec la sueur et le sang de ceux des sociétés d'En Bas - Après une guerre, ils continuaient à ne pas comprendre qu'ils devaient changer de jumelles pour regarder l'avenir - Ils ont continué de penser qu'ils pourraient presser le citron des pays sous-développés sans que le jus ne cesse d'en couler... Pas pour tout le monde cela va sans dire - Et pour que tout se passe bien, ils ont inventé la (grande) société de consommation pour les sociétés des étages en dessous, en leur faisant croire qu'eux-mêmes étaient aussi comme tout le monde.

Quelques personnages, après la dernière grande croisade de 1940 à 1945, ont bien eu quelques idées... On les a même un peu poussés à venir tenter de réparer les tuyauteries... Mais c'était trop tard et comme toujours, "Malheur à celui par qui le scandale arrive" - on en était arrivé à l'obligation de se motiver pour se redresser par nous-mêmes... Oui, mais pour cela "fallait bosser dur" ! Les gens en avaient assez de bosser. Les jeunes, surtout ceux qui allaient devenir les futurs cadres du pays. Ils voulaient des droits et leur libertés, alors ils ont saccagé les institutions, mis le cirque partout et... Le peuple Français a regardé tout cela sans réellement comprendre que toutes les valeurs, dont personne en haut lieu, n'avait compris qu'il fallait les faire évoluer, doucement, mais bien antérieurement, allaient s'effondrer au plus mauvais moment de l'histoire.

Zorro a remisé son épée au fourreau, parqué le tout dans son grenier et s'en est allé sans emmener le cheval de bataille. Hors, le hic, c'est qu'aucun des cavalier de son groupe n'avait les "C......." pour monter le cheval. Alors ils sont montés sur des ânes qui passaient par là. C'est ainsi qu'ils dirigent le pays depuis plus de trente ans. C'est ainsi qu'ils se sont battus, pour s'approprier chacun, des lambeaux de la tunique de Zorro pour s'en revêtir jusqu'à faire accroire aux Frances des étages en dessous, qu'ils étaient les seuls en droits et capacités de reprendre le flambeau.

C'est en cela que la l'allégorie de la chasse à l'homme décrite plus haut, trouve sa raison d'être et que l'on comprend en quoi la chasse à l'homme "en groupe" peut être une victoire ou une défaite. Il suffit de lire l'histoire du pays pour cibler les époques qui ont vu les chasseurs subir la déconfiture, et celles qui ont vu leur victoire. Entrer dans les détails ne servirait pas l'objectif du présent domaine. Ce n'est pas l'endroit pour ça, mais il est relativement clair que l'époque actuelle est faste pour les chasseurs et que les groupes, tous autant qu'ils sont, n'ont plus depuis longtemps, de chefs capables de leur insuffler un esprit de valeur commun . C'est la raison pour laquelle notre pays, qui n'est pas le seul, loin s'en faut dans l'optique des alliances nécessaires pour entrer dans la bagarre économico/sociale mondiale qui se prépare, risque sa peu et toutes ses valeurs de base que tous ses chefs de pacotille ont détruites - par ignorance ? Par bêtise ? par orgueil ? par mépris ? Difficile de trancher, mais en tous cas par méconsidération de ceux qu'ils avaient la charge de guider -

 

 

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