"Les gouttes d'encre"

Terrorismus - Essai liminaire sur le terrorisme -

Définition de Larousse : « Ensemble d'actes de violence (attentats, prises d'otages, etc.) commis par une organisation pour créer un climat d'insécurité, pour exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l'égard d'une communauté, d'un pays, d'un système. »

Définition (par logique): "Pratique de la terreur dans le but d'imposer ses conceptions aux plus faibles et sa loi aux plus forts."

La comparaison des deux définitions, fait apparaître deux observations à la lecture de la première et une à la lecture de la seconde :

  • Que le terrorisme n’est utilisé par des individus ou des groupes d'individus qui tuent ainsi d'autres individus, que et seulement que, par des groupes minoritaires en nombre et en idéologie, contre des groupes bien mieux structurés et bien plus puissants qu'ils ne le sont eux-mêmes.
  • Que dans la définition de Larousse, il est fait mention des termes – violence – chantage – insécurité, qui sont des termes relatant très faiblement la portée de l’acte commis comparés au terme « haine  d’une communauté – d’un pays – ou d’un système » qui lui, est au contraire très fort en signification et obère totalement que le terrorisme a été utilisé dans bien d’autres cas :
    - liés à la défense des plus faibles, des plus pauvres et des interdits de culture, contre des « establishments » auxquels il convenait que ce soit ainsi pour satisfaire à leur sentiment d’être les maîtres incontestés de leur société.

- A noter que ces derniers pratiquaient sans états d’âme l’action terroriste contre les premiers à la moindre manifestation des uns ou des autres de vouloir changer quoi que ce soit à leurs « dicts » .

  • Que la seconde fait état de la vérité en une seulement quelques mots : En effet, quel que soit la puissance du groupe qui utilise l’arme du terrorisme, il l’utilise toujours contre les groupes les plus faibles. Comment cela s’explique-t-il ? Simplement par le fait de prendre conscience que si le terrorisme est pratiqué par le groupe le plus puissant contre le groupe le plus faible d’une même société, il génère au sein de ce dernier : la peur, la panique, la reddition et donc l’obéissance. Mais le terrorisme systématique, même revêtu des uniformes de la loi du plus fort, finit par transformer ces trop pleins de peur et de panique en motivation de résistance dans l’âme de chaque individu. La notion de mort et de souffrance inexorable étant devenu un état permanent de l’être, ce dernier ce communique à tout le groupe et renverse l’échelle des valeurs. Le plus faible n’a en fait plus rien à perdre et en cela devient à terme le plus fort, et le plus fort se rend compte que c’est lui qui, en fait, a tout à perdre. La peur change de camp, investit chaque individu du groupe le plus puissant qui devient faible à son tour.

En conclusion : seule la seconde définition est la plus proche de la vérité. Le groupe le plus fort est toujours faible confronté au terrorisme, et ce : quel que soient les motivations de ceux qui pratiquent cette guerre.

C’est une roue qui tournera sans fin, tant que les sociétés et les groupes de sociétés ne seront pas peu ou prou arrivés à une différence de niveaux culturels acceptable afin que les conflits ne puissent plus trouver de solution que dans la concertation entre humains sur des sujets purement humains.

Et l’on peut dire que tant que le ventre de l’humanité traînera par terre, le cerveau humain ne pourra s’élever jusqu’à faire en sorte que ses conflits ne se règlent plus par l’orgueil et le sang.

Pourquoi tout cela ?

Parce que les adeptes du terrorisme ne peuvent faire reconnaître leurs principes de vie en société constituée par les autres sociétés qui ont suivi un cursus différent du leur et qui partage le même espace global. Ceci inclut traditions, religions, modes de vie en priorité.

A l'origine, c’est naturel, le plus fort tue ou dévore le plus faible. Si le fort est herbivore, il ne craint qu'un carnivore plus fort que lui ou des carnivores à comportements sociaux - plus intelligents et donc stratèges pour la bonne survie de leur groupe. Le contraire existe aussi mais reste minoritaire. Les ancêtres des humains, ce n'est plus à mettre en doute, ont fait partie de ce système d'évolution dont ils se sont écartés. Ils en portent les traces dans leurs gênes. A preuve, tout humain plongé dans un (mais non, pas dans un liquide) dans un milieu naturel hostile, peut retrouver des réflexes de survie millénaires. Qu'il survive plus ou moins longtemps est une autre histoire, mais le fait importe. Il se peut aussi qu'il ne retrouve pas ces réflexes... Cela signifie qu'il n'appartient au groupe des forts, que protégé par les forts de son groupe. Deux plus deux faisant quatre, implique, que ça lui plaise ou non, qu’il est faible. Il représente donc le talon d'Achille des sociétés fortes. C'est donc sur lui, que ceux que l'on appelle terroristes vont s'acharner, et c'est une stratégie des jeux d’échecs et de "GO" (lire les principes de stratégie deux fois millénaires du stratège Chinois "SUN TZU"). Leur but est d'agir puis, se retirer et analyser les réactions afin de faire dissocier les éléments faibles de la société qu'ils veulent déstabiliser pour mieux l'infiltrer et la réduire des éléments forts.

Principe important: "ce qui se ressemble s'assemble"... Il en est de même des forts et des forts/faibles; les éléments de chacun de ces groupes finissent toujours par se rejoindre tant géographiquement que philosophiquement.

- Le premier groupe, parce qu'il est constitué d'éléments qui, coupés de leurs racines, ont dû se confronter sauvagement entre eux afin de se reconstituer des racines et un mode de vie nouveau et aux principes dirigés vers l'avenir. Il est donc normal qu'au sein de ce groupe sociétal, la compétition, le renouveau des choses, des idées et donc des hommes soient considérés comme normaux et souhaitables. Ce qui n'obère pas les possibilités de fourvoiement des uns ou des autres, rapidement enrayés d'ailleurs.

  • Le second groupe, dans le but de représenter une force qu'il veut imaginer opposable à celles du premier (et des autres), parce qu'elle repose sur des principes communs partagés mais différents de ceux du premier. Cette force repose sur la "THEORIE DE LA NEGOCIATION ET DES JEUX "/ un char d'assaut bien connu et cher à toutes les grandes écoles de marketing oublieuses du fait que ce n'est q'un héritage de mille ans d'apprentissage des dix-mille manières de continuer à faire survivre 90% d'acquis et admettre d'envisager 10% d'ouverture à l'avenir bien qu’en connaissant le formidable potentiel.

Sans m'étendre là-dessus (ce serait trop long et trop mathé-machiques), je traduis par: "SCIENCE DE LA MANIPULATION BASEE SUR L’ANALYSE DE L’EXISTANT ET DE L’IMPONDERABLE » (la matière et l'intellect), de manière à orienter le plus inconsciemment possible les besoins et : les maîtriser ! AINSI QUE LES IDEES ! Cela revient à ORIENTER L'EVOLUTION DE MANIERE A CE QUE CE SOIENT TOUJOURS LES MEMES QUI, ayant le savoir des possibilités, EN TIENNENT LES RENES et les mêmes QUI RESTENT SOUS LE MORS DE BRIDE SERRE A GOURMETTE.

C'est simple, et très bien vu à n'en pas douter ; mais le principe se heurte à une condition nécessaire et obligatoire pour la pérennité du raisonnement; faute de quoi il ne revêt aucune valeur de finalité: il est nécessaire que tous les composants de cette société soient à même de comprendre, d'assimiler et de pratiquer cette science à titre individuel pour qu'elle soit efficace pour la société en question dans son ensemble. C’est une pure vision d'esprit, car ceux qui tiennent les rênes ne veulent surtout pas se retrouver sous le mors, quand bien même serait-il tenu par un membre de son propre groupe sociétal. Les barreaux de l'échelle ne doivent pas pouvoir changer de place, c'est très mal vu.

Les terroristes ne sont pas obligatoirement des êtres "bruts de décoffrage" loin s'en faut car ceux que l'on peut qualifier de cette appellation n’en sont en fait que les idéologues et, les dirigeants (ou confondus à eux), de cette masse dont ils ont nécessairement besoin pour exister, étant donné qu'ils n'ont aucune possibilité "d'exister" ailleurs en parité de fonction et valeur. Il leur faut donc imposer l’ensemble de ce qu’ils représentent. Et c'est au sein de cet ensemble, mais aux niveaux inférieurs qu'ils créent les conditions nécessaires à l'éclosion de légions dévouées au principe du martyr. Mais sachant que ces êtres, humains quoiqu'on en pense, n'accepteraient pas d'épouser l'idée de leur martyr pour l’idée seule de l'homme, ils se servent des carcans d’un passé dans lequel (et quelques fois à justes raisons) ils ont jusqu'à récemment, dû vivre, pour faire perdurer la notion du martyr au nom d'un dieu universel, puissant, miséricordieux et reconnaissant. Notion tentante pour nombre de gens vivant dans la misère, l'obscurantisme et effrayés par le « Martianisme » de l'évolution, adopté par nos sociétés occidentales, notions qu'ils ne pourront appréhender avant bien des lustres s'ils ne modifient pas en profondeur leurs valeurs d'attachement à l'immobilisme toujours présent de ce passé qui leur est enseigné comme seule vérité, à la manière dont on gave les oies et les canards.

Ceux donc de leurs maîtres à penser, que l'on peut qualifier de terroristes, s'ingénient à faire émerger les éléments faibles des deux groupes de sociétés fortes, qu’ils cultivent amoureusement, consciencieusement, utilisant leurs structures et leurs principes propres. Pourquoi remplacer un système qui fonctionne bien ? Le parfait ne pouvant exister, les défauts et les erreurs de jugement font partie intégrante de l'évolution de l'humain, ils n'oublient surtout pas de les mettre en exergue jusqu'à faire naître le doute dans l'esprit d'un maximum d'éléments indécis des sociétés qu'ils dénient et infiltrent pour mieux les déliter. S'ils y parviennent, ils pourront continuer de croire en leurs principes. Au cas contraire, ils se condamnent à disparaître (je parle ici, de ceux qui bénéficient du système, car pour la masse, trois ou quatre générations suffiraient pour re-poser le problème à ses justes dimensions. Pour ces terroristes ce n'est qu'une question de survie de leurs facilités philosophique, de leur confort sociétal et de gestion des méthodes et des comportements… Et donc: de pouvoir ! Rien à voir avec la survie ethnique et encore moins physique, qu’on nous agite devant les yeux tels épouvantails. - En regard : au sein des deux groupes de sociétés "fortes", beaucoup d'éléments se sont laissés aller à un narcissisme induit par un confort et une sécurité (relatifs), que leur ont offert le progrès technologique qu'ils ont laissé occuper plus de place qu'ils n'auraient peut-être dû lui concéder.

Leurs dieux mêmes ont été réduits au principe, ce qui n'est pas en soi un mal puisque l'important est l'humain et son comportement au sein de la nature qui l'accueille. Mais l'inconscience grandissante de certaines réalités de ces éléments là, est en passe de devenir un facteur primordial, et peut-être le plus efficace triangle d'appui du levier terroriste ! Cela pourrait effectivement bouleverser le monde pour longtemps.

Le terrorisme est né de nous tous, il est de notre responsabilité à nous, citoyens des sociétés occidentales avec une grande part, attribuable bien sur à tous ceux qui ont présidé à leur évolution ; à l'orgueil, la soif de pouvoirs et de richesses que nos empereurs, nos rois et nos églises ont pu engranger en baissant à peine l'échine partout où notre puissance permettait qu'il soit possible d'agir ainsi. L'ignorance de nos ancêtres, encore récente, et le peu de cas que ces derniers firent de l'obligation de respect des peuples dont ils investissaient les territoires au mépris des messages de paix, bibliques pourtant, censés motiver leurs fonctions, les amenèrent à s'approprier ce dont il était évident que leurs propriétaires par fait du sol, ne pouvaient exploiter, n’en ayant pas le besoin dans leurs modes de vie. De même et à leur guise, ils mirent en carte les territoires conquis (c’est un grand mot) . En somme : une fantastique accumulation d'erreurs de jugements, d’ignorance et de désintérêt des choses du futur, auquel on peut ajouter un mépris certain de leurs propres descendances du genre : "après moi le déluge". C'était sans compter sur ce que l'homme pouvait extraire de la matière, qu'il développa et transforma bien plus vite qu'il ne voulut développer de lui-même en parfaite adéquation.

Tout vient de là. Par force, plus que par conviction, depuis une cinquantaine d'années, nos sociétés appuient plus fortement sur la pédale de frein, tout en hésitant parfois d'appuyer trop fort. Et nous, les vivants de 2004, nous héritons d’une escadre de porte-avions de « couenneries » fabriquée par nos ancêtres. Nos convictions internes sont de plus en plus fragilisées par le train infini de multiples théories pseudo-philosophiques et pseudo-humanistes distribuées à cors et à cris par une pléthore de gens qui s'auto-investissent du droit de "savoir comment comprendre, faire, agir ou se taire, couché « pa-pattes en rond" qui nous bourrent le crâne à longueur de journées de leurs théories toutes aussi savantes que différentes, au point que nous ne seront bientôt plus qu’une extrême minorité à avoir envie de remplir nos devoirs de citoyens dans l'anonymat des cabines de votes de nos mairies.

C'est entre-autres, sur quoi comptent ces terroristes, dont nous craignons les actes. Nous sommes enkystés, ou on nous a rendus tels ; à tous niveaux les barres de difficultés ont été rabaissées, surtout celle de notre droit à exprimer notre individualité pour le bénéfice de tous... Qu’un problème survienne… ? Nous laissons courir et attendons de savoir qui au-dessus de nous saura crier plus fort que ses confrères… Or, l'instabilité induit l'indécision, qui induit le manque de confiance, qui induit à son tour la méfiance, la peur et aboutit au recentrage sur soi-même… L’individualité, oui, mais cette fois, une individualité capable de toutes les compromissions, pourvu que l’individu se sorte de la difficulté sans plus se préoccuper du fait que ses concitoyens se perdent corps et biens au plus grand nombre.

Si cela se réalisait, les terroristes auraient gagné la partie… Sans porte-avions, sans armées, sans constitution écrite et… SANS COMPLEXES ! Nous aurions perdu 2000 ans de difficultés pour évoluer auxquels il faudrait en rajouter autant d’obscurantisme pour que la société des hommes renaisse.

Pour en finir avec les terroristes, les deux siècles passés ne nous en ont pas privés, mais pour être simple : l’ensemble de ce que nos sociétés occidentales en a connu et leurs conséquences : c’est DE LA ROUPIE POUR SANSONNET, comparé à aux conséquences qu’induirait de continuer à se colleter entre-nous, même par médias interposés pour imposer sa propre vision des choses dans le seul but d’enfin pouvoir dire : NA ! C’EST MOI QUI… !

Tout avis n’a de valeur que s’il n’est pas amputé du détail qui, si petit soit-il lui interdit de participer à la fabrication de la fondation qui tient la maison alors, Bonsoir et à la prochaine.

Michel-Louis LEONARD

Copyright©Terrorismus Michel-Louis LEONARD

Haut de page

 

Règles d'utilisation du site | Espace Observations & Communication  ©2005 Michel-Louis LEONARD