"Les gouttes d'encre"

QUO VADIS HOMBRE ?

Extrait de quatre strophes et demi Les écrits sont en cours d'édition dans le recueil de textes de l'auteur "Les gouttes d'encre"

 

Introduction au fils


Où es-tu ? Que fais-tu de ta vie depuis si longtemps ?  Je ne le sais, plus que je n’espérais le cadeau ta présence pour éclairer ce jour de Noël. Ce jour est resté gris. La nuit tombait comme ses pareilles, dans un lourd silence, lorsque… Cette lettre de toi, d’un carton défoncé que j’allais jeter, est tombée à mes pieds. Non affranchie, non fermée, mais portant mon nom… Je l’ai dépliée et je l’ai lue. Oui, je l’ai lue, mais seulement par bribes, tellement elle m’émouvait par sa simplicité, malgré qu’elle fut aussi ordonnée que ta chambre d’adolescent. Je n’avais non plus, trouvé de cadeau de Noël qui me donne envie jusqu’à te l’offrir… Mais, cette lettre, ce cadeau inattendu, venant d’un coup éclairer ma solitude de père, a remonté du fond de mon esprit et de mon cœur, bien des choses que je ne savais exprimer avant d’avoir lu mon nom sur cette enveloppe. Me viennent donc à l’esprit les mots qui m’étaient nécessaires pour aimer un cadeau, jusqu’à te l’offrir. Ce cadeau, j’en suis conscient, n’est pas parfait, et je ne sais pas s’il est à la mesure d’un gros compte en banque ; mais c’est tout ce que j’ai en magasin à l’heure qu’il est. Je veux croire que tu comprendras que la vie t’attend, moi et tous les tiens aussi ! Nous avons besoin de toi, de ta jeunesse, de tes erreurs et de cet amour brut auquel nous croyons, que tu portes en toi. Ces richesses sont ta force que tu ignores et cette force fera croître d’autant la notre d’autant plus que tu y croiras toi-même !

 

Au nom du père du fils...

 

Qui es-tu, toi étranger tout là-haut, qui affirme
Connaître mon fils, mieux que mon sang ne le saurait ?
Qui es-tu toi-même ? Toi qui ne vis jamais
D’autre image de toi, que celle de l’étang lisse
Et sans vie, qui un jour te fût jeté pour miroir ?

Approche étranger, qui tout embrasse du regard,
Fais-moi l’honneur d’accompagner un moment
Ce pauvre père, aveugle que tu dis, de ce qui est lui.
Suis-moi sur ce chemin brûlant, désert d’âmes,
Sans bornes et sans couleurs ni horizon qui est le sien.

Vois ce chemin qui sort d’un sombre nulle part,
Qui serpente inutilement, et escalade sans raisons
Pour disparaître dans des brouillards opaques.
Prends garde que ton fier regard n’y sombre,
Et ne te prive à jamais de la certitude de ton savoir !

Suis-moi, dans ce chemin que tu ne connais pas et,
Ramasse cette pierre aux pointes torses et acérées…
Prends garde.../... de n’y point voir tes mains dépouillées !
Marche bien entre ces pierres maculées de sang…
Prends garde de ne point sentir tes talons entaillés !

Eh bien étranger… Je suis prêt d’apprendre ce livre
De lui, que les dieux t’ont révélés. Enseigne-moi .../...

Copyright©Au nom du fils du père -Michel-Louis LEONARD 01-2006

 


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